Réflexions autour du thème de l’adoption :
La filiation dans la relation parents adoptifs, enfants adoptés se construit avec la vulnérabilité des enfants et la blessure narcissique des parents.
Cela questionne sur la possibilité du lien et sa qualité.
Ce processus va s’appuyer :
sur le pilier juridique de l’adoption,
être fonction de l’histoire des deuils de chacun.
C’est ainsi qu’un travail de deuil est à accomplir tout d’abord chez les parents adoptifs. La reconnaissance des blessures narcissiques est nécessaire afin de faire pleinement place dans leur psychisme à l’accueil de l’enfant qui arrive. C’est cette disponibilité qui permettra d’accueillir l’enfant, lui-même en attente de liens. Elle autorisera une parentalité de qualité.
Cela permettra d’éviter le scénario négatif d’un enfant adopté confronté à l’enfant imaginaire de ses parents adoptifs. Situation pouvant impacter défavorablement le processus d’attachement.
Cette filiation sera constamment interrogée et cela tout au long de la vie des protagonistes. Que ce soit plus prégnant chez l’enfant adopté, notamment au moment de l’adolescence, impliquera, à chaque étape de transition, que le questionnement identitaire sera à dépasser. Cela aura pour conséquence que la famille soit également partie prenante de ces processus.
C’est bien la qualité du lien tissé qui sera garante de la capacité à traverser ces remaniements psychiques au cours des crises de la vie.
Au regard des points évoqués, avoir recours à l’accompagnement thérapeutique permet de dénouer des problématiques posées par l’histoire des uns et des autres.
En AT, le concept d’Okness apporte un soutien important en autorisant chacun-e à se penser en capacité de vivre au mieux cette situation, à demander de l’aide.
Dans le cadre de l’adoption, nous sommes en présence d’enfants résilients, de parents concernés. Il est important de rappeler qu’un parcours adoptif peut aussi être du même ressort qu’un parcours biologique.